Roissy, essais sur le bordel et la mauvaise humeur caractérisée...
Les voyages, d'autant plus si ils sont longs, sont
toujours riches en anecdotes croustillantes et en rencontres
inattendues... et je dois avouer que celui-ci n'a pas échapper à la
règle.
Tout commence donc à Paris, Roissy.
Débarqué après un
réveil à 5 heures et 2h45 de TGV, j'ai de suite compris le scepticisme
des étrangers quand ils arrivent dans notre si beau et si bordelique
pays. Pour choper une navette du terminal 2 au terminal 1, il faut un
peu au bonheur la chance grimper dans un bus, "au pif", et croiser les
doigts. Pour moi ca a marché (sans savoir comment), et après être sorti
des embouteillages (ça ne s'invente pas) entre les deux terminaux, je
suis arrivé aux guichets Lufthansa.
Alors là... le BORDEL,
incommensurable, des gens partout, du personnel de l'aéroport qui
insultait certains voyageurs car ils bouchaient le passage... Je me
faufile, ne retire pas mon billet électronique aux bornes prévues à cet
effet car les bornes n'existent pas (ca ne s'invente pas...). Puis
jette un coup d'oeil au tableau d'affichage. j'ai le bonheur de voir
mon numéro de vol avec ces mots qui font tant plaisir: RETARDE / DELAYED.
Avec
35 minutes seulement de battement à Francfort pour prendre ma
correspondance pour Osaka, autant dire que ça m'a glacé le sang.. Je
vais voir la première hôtesse, me renseigne: "Oui, c'est une heure de retard, Monsieur." Ah ok, et moi je fais comment? "Allez voir rapidement au comptoir, je vous garde la place." Ah, ok...
Je file donc, tombe sur un mec pas pressé, qui me demande mon billet, que forcement je n'ai pas (logique..). Il me regarde, "mouais... allez donc voir le monsieur là-bas" me dit-il en designant un bloc de six mecs qui discutent...
Je commence à retourner voir la personne indiquée, quand je vois revenir l'hôtesse, en furie: "Monsieur! c'est à vous le bagage là-bas? Mais faut pas le laisser comme ça!!" Mais c'est vous qui... "Non, je vous ai jamais dit ça... C'est pas une bagagerie ici, non mais quand même!" Arrive alors celui qui semblait être le chef d'escale, et sur un ton encore moins poli: "Monsieur, degagez votre bagage ou j'appelle la police. Et vous retournez à la fin de la queue!" Mais attendez, c'est madame qui m'a dit, et le monsieur au comptoir qui m'a dit ensuite de revenir... "Vous dégagez votre bagage!!!!" ("Tête de con ai-je pensé en mon fond intérieur, c'est pas toi qui va me faire regretter la France".)
Sauf que le mec du comptoir qui m'avait suivi lui tapote sur l'épaule: "Il faut faire monter Monsieur sur le vol de 10h50". (Il était 10h30) Le chef, change de tête, me regarde, regarde un comptoir vide, et me lance: "Monsieur, vous venez ici tout de suite!!",
avec le même ton de gardien de prison sous Staline.. On ne m'avait plus
parlé comme ça depuis... la 6ème je crois. Mon premier vol avec
Lufthansa... autant payer plus cher plutôt que d'être traité comme de
la merde (et je pèse mes mots).
Sauf que bon, l'ensemble des
autres personnes rencontrées, l'hôtesse qui s'est chargée de me changer
les billets, et tous les personnels des 2 vols ont été charmants. Ils
étaient tous soit allemands soit japonais... Une autre idée et une
autre conception estime de ce qu'est un client peut-être...
J'ai quand même eu mon lot de consolation. Mon voisin à l'enregistrement n'était ni plus ni moins que Bixente Lizarazu (ouais la classe...).
Et puis j'ai craqué, et je me suis fait MA
petite paparazade... C'est vrai que vu les photos, ce pourrait être mon
pote, barbu avec un bonnet, mais non... c'était vraiment lui.
à suivre, mon arrivée à Osaka, pas triste non plus...